vendredi 12 octobre 2012

Chants polyphoniques albanais

 Voici ma vidéo.
Rappel : un groupe d'hommes, passablement bourrés, dans l'avant-pièce d'une maison ouverte à tous vents, en train de chanter; ont accepté que je les filme sans histoire; j'ai plusieurs vidéos; celle-ci est la meilleure; c'est une improvisation; d'après Armand, les paroles parlent de vaches, de montagnes, de moutons...et n'ont ni queue ni tête.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&list=UL5wLC7P-tLoE&v=5wLC7P-tLoE

Embarquement

A l'aéroport, Armand m'offre un zip, ou zup, ou zut, pas retenu le mot, crème pâtissière surmontée de crème fraîche, le coup de grâce pour le cholestérol. Les adieux sont empreints d'émotion (vaut mieux voyager seul(e), on ne laisse personne sur le quai), mais ce sentiment a vite fait place à un autre, mélange de déception et d'indignation. Le préposé à la sécurité m'a sévèrement confisqué le ballon que je rapportais à Simon, et l'a dégonflé avec une sorte de poinçon. Paraît qu'on ne peut apporter d'air dans les airs. Je l'ignorais. Et j'espère qu'il se trouvera un bricoleur dans la famille pour redonner figure humaine à mon cadeau.
L'avion de Tirana à Ljubjiana était presque vide, pas de voisin. Dans celui vers Bruxelles, rien que des hommes d'affaires... flamands. Mon voisin de gauche n'a pas arrêté de pianoter sur son PC, et celui de droite d'étudier un manuel de russe.
A Bruxelles, 1/2 heure d'attente pour les bagages, reçu ma valise trempée. Il tombe des cordes.

Bienvenue au wet country.

Ultime balade à Tirana




Jeudi matin, dernier jour albanais; valise bouclée, je peux me permettre de flâner une dernière fois dans la ville, mon avion décolle à 15h. J'explore un quartier de petites rues, qui abrite un marché aux vieilles nippes (en provenance de chez nous ?), une avenue animée, boutiques, cafés, et quelques belles constructions survivantes de l'époque italienne. Un tintamarre inattendu révèle le passage d'un cortège de mariés - décapotable pour le jeune couple, une dizaine de voitures suiveuses, klaxons- mais le clou, c'est une sorte de camionnette découverte transportant l'orchestre (minable mais bruyant), ambiance des films de Kusturica avec musique de Bregovic!! Génial ! Photos sur le vif, pas terribles. Rencontré le cortège 3 fois, sûre que toute la ville est au courant. Terminé ma flânerie par quelques photos de l'ancienne mosquée, sur la place Skanderberg (le centre du monde albanais), qui a échappé par miracle aux destructions communistes. Et puis dernier repas dans un resto de quartier, qui propose un lunch buffet pour ceux qui ne rentrent pas chez eux pendant la pause de midi. Excellent, varié - c'est une constante en Albanie, croyez-le ou non, on y mange bien mieux qu'aux USA - et je goûte enfin ce qu'ici on appelle un "oiseau", et que j'avais toujours refusé, au nom de la protection des espèces menacées; j'avais tort, c'est tout simplement un poulet.

jeudi 11 octobre 2012

Dîner d'adieu

Vous allez dire que je n'ai fait que manger en Albanie et c'est un peu vrai. A la soirée, apéritif avec Gezim (le pro de l'agence), un autre guide de l'équipe, et mon Armand tout chic. Et puis dernières agapes dans un restaurant super animé du block (rappel: l'ancien quartier des apparatchiks devenu the place to be). Menu très light: salade César (parfaitement réussie, ne pas se fier aux apparences de la photo), légumes grillés (j'irais en enfer pour ce plat) et boeuf en barbecue (présentation très tendance). Sans oublier une bouteille de vin italien tout à fait correcte. Je pose avec mon chauffeur-guide-bodyguard, dont la compagnie a été une des clés de la réussite du voyage, car il a su s'adapter à la situation, c'est-à-dire accomplir son job tout en ménageant mes souhaits de liberté. En plus un garçon de valeur et de parfaite éducation. Ce qui semble être le cas de tous ses collègues de l'agence Ecotour, fondée, je le rappelle, par une bande de jeunes intellectuels entreprenants. Bonne chance à eux dans ce monde cruel.





Retour à Tirana



La boucle est finie, tout a une fin. Pendant la pause d'Armand, je suis allée faire un tour de ville. La capitale de l'Albanie est une ville trépidante différente de toutes les autres villes du pays. Je ne peux m'empêcher de photographier les élégantes, haut perchées sur leurs talons à la russe, le téléphone à l'oreille. Je flâne dans les magasins - certaines enseignes occidentales, prix identiques aux nôtres, mais le salaire local est beaucoup plus bas ! et si l'on quitte les grandes artères, c'est un monde de petites rues aux trottoirs défoncés, et de petites gens pour qui la vie n'a pas beaucoup changé depuis la chute du dictateur.
Un maire imaginatif a suggéré de peindre les tristes immeubles soviétiques de différentes couleurs vives, histoire de donner une personnalité à la ville, et c'est ma foi assez réussi.

mercredi 10 octobre 2012

L'amphithéâtre de Durres.

Bon... Celui-là est particulièrement cassé, et si on veut mettre à jour les autres vestiges (Durres était une ville romaine importante), faudrait détruire la ville actuelle...L'intérêt est très moyen (juste une petite mosaïque dans un coin), et c'est pour ça que j'ai préféré un restaurant de poisson.


Gastronomie (la grande affaire quotidienne)

Hier soir, poivrons farcis de riz et fromage frit; non illustré: foie aux petits légumes (Jérôme aurait adoré), et pâtes au fromage (Laurent aurait adoré)
Ce midi, restaurant de poissons à Durres (une ville portuaire); des petits poissons appelés colins (mais moi je voyais le colin autrement), et - un délice ! crevettes et poulpe panés. En dessert un truc appelé asutë (pas sûre du tout de l'orthographe), à base de noix et de raisins. Me suis rappelée que cette friandise tenait un rôle important dans un livre d'Elif Shafak (écrivain turc contemporain): un poison y était caché. M'en suis souvenue un peu tard, mais apparemment, Armand n'a pas cherché à m'empoisonner. A ce propos, il s'appelle bien Armand, mais il faut prononcer Armannnnnd.