dimanche 30 septembre 2012

Route slovène

Chacun connaît mon aversion pour les vols low cost. De toute façon, pour l'Albanie, aucun vol direct. J'ai donc choisi, à mon habitude, un vol régulier d'une compagnie nationale, que j'espère sérieux: ce sera Adria Airways, la compagnie slovène.
La Slovénie, pays issu lui aussi de feu la Yougoslavie, proche de l'Italie et de l'Autriche, se trouve dans la zone euro et l'espace Schengen. On est donc en pays de connaissance, si pas de confiance.
Je ferai  escale à Ljubljana, la capitale, avant de m'envoler pour Tirana, aéroport Mère Teresa.
Car l'un des deux héros albanais est une petite religieuse catholique, célèbre pour son dévouement à Calcutta, l'autre étant Skanderberg, un prince qui tint tête à l'empire ottoman au XVème siècle.

Sur le plan religieux, l'Albanie est partagée entre deux communautés presque égales: chrétiens 47%, musulmans 53%, si mes chiffres sont exacts. Les catholiques sont nombreux, car l'Albanie était rattachée à Rome et pas à Byzance. Pendant le communisme les cultes furent interdits, ils sont désormais autorisés, avec toute une variété de rites locaux, orthodoxes notamment. A quoi s'ajoute la progression récente des Témoins de Jéhovah, des Évangélistes et même des Mormons. Un beau mix à découvrir.

Photo: la carte postale slovène: Bled (bien nommé ???)


A suivre

Un peu de géographie

La carte que je publie dans le blog est dépassée, car elle mentionne  la Yougoslavie, qui n'existe plus. Je l'ai choisie pour sa lisibilité et l'indication du relief.
L'Albanie est bornée au nord par le Montenegro, au nord-est par le Kosovo (majoritairement peuplé d'Albanais), à l'est par la Macédoine, au sud par la Grèce. Tous ces pays, sauf la Grèce, sont issus de l'ancienne Yougoslavie, et nous les avons traversés lors de ce voyage vers Athènes en 83, 5000 kilomètres à bord de la vieille Peugeot. A cette époque il n'y avait aucune possibilité d'obtenir un visa pour pénétrer en Albanie - sinon je l'aurais fait.

La carte qui suit est plus conforme à la réalité actuelle

L'Albanie n'est plus un pays communiste mais une démocratie parlementaire, et elle a fait sa demande pour entrer dans l'UE. Je suppose que ce n'est pas pour tout de suite.
L'Albanie s'ouvre timidement au tourisme. J'avais pensé m'y rendre avec ma propre voiture, mais il m'a bien fallu constater que notre assurance n'y est pas valable (vous pouvez vérifier sur votre carte verte). J'ai donc envisagé de louer une voiture sur place, mais j'y ai renoncé aussi, vu le prix dérisoire que demandait une agence locale pour me fournir un véhicule avec chauffeur. Certainement la meilleure solution 1/pour surveiller mes bagages pendant que je batifole dans les ruines 2/pour affronter la conduite "sportive à l'orientale" des autochtones 3/ pour slalomer entre les nids de poule à ma place
Mon chauffeur s’appelle Armand, ça ne s'invente pas. Et il parle français !!!! Je suppose que c'est soit un pseudo, soit une francisation de son nom. Je vous tiendrai au courant.
Mon voyage débute à Tirana, la capitale. Juste une petite excursion à Krujé, au nord, et puis j'ai prévu un circuit en boucle jusqu'à l'extrême sud, à Saranda. Le nord du pays (Skhoder) est, paraît-il, sauvage et peu sécuritaire. De toute façon, ce que je veux voir, les sites archéologiques, les monastères, les palais et les villes historiques sont tous concentrés au sud.
Ceux (ou celles) d'entre vous qui ont lu Ismaïl Kadaré imaginent bien que je vais m'attarder à la ville de pierre, Girokaster.
A suivre

De nouveau en partance

Bonjour tout le monde !
Que je m'envole de nouveau à l'étranger, personne ne s'en étonnera; juste que la destination éveille la curiosité: pourquoi l'Albanie?
Les raisons en sont multiples et enfouies dans mon inconscient: j'ai toujours été attirée par ce petit pays mystérieux, fermé comme une huître pendant les années de communisme, enclave musulmane dans un milieu orthodoxe, repaire de montagnards farouches pratiquant la vendetta...
Bien sûr j'ai lu les livres d'Ismaïl Kadaré, le célèbre écrivain albanais, exilé politique en France depuis 1990. La littérature m'a toujours inspirée.

En 1983 (autant dire la préhistoire), j'ai réalisé -avec quatre des enfants, Manu volait déjà de ses propres ailes- mon premier grand périple européen. En camping, avec la vieille Peugeot break 504. But ultime: le Parthénon.
A l'aller nous avons séjourné à Corfou (un jour je vous raconterai pourquoi Corfou); les photos qui suivent sont prises à l'Achilleion, le palais où l'impératrice Sissi abritait sa mélancolie. De là (c'est le nord-est de l'île), une demi-heure en ferry, et on est en Albanie... Je me souviens avoir regardé dans cette direction avec envie.



NDLR: la jeune fille en short et chapeau, c'est moi avec quelques années et quelques kilos en moins...

Au retour, nous nous sommes arrêtés au lac d'Orhid - à l'époque en Yougoslavie. L'autre rive, c'était l'Albanie, sombres forêts impénétrables et soldats prêts à tirer sur les touristes téméraires, disait-on.
La  photo de groupe est prise par Juba, un des amis étudiants avec qui nous avions sympathisé : nous partageons une pastèque en compagnie de Tanya. Qu'est devenu ce couple ? Elle serbe, lui macédonien, cet amour a-t-il survécu à la guerre ? Mais c'est une autre histoire.
La photo de coucher de soleil que je vous livre a comme seul mérite de vous offrir une vue de l'Albanie à partir de la rive yougoslave du lac... D'accord, pas très artistique, c'était le matériel de l'époque et on prenait bien peu de photos !




Je ne peux qu'encourager mes correspondants habituels à se connecter sur le blog, et ne pas se contenter des messages par e-mail. Vous y verrez une carte et ma géniale mise en page.
A suivre