samedi 6 octobre 2012

Tirana by night

Disons-le tout de suite, Tirana, on a vite fait le tour. De mon hôtel, à pied, je peux tout voir sans problème. Quant à la banlieue, elle est moche, polluée et sans intérêt.
Autrefois, sous le communisme (où régnait l'égalité, chacun sait cela), il existait ici un quartier résidentiel réservé aux huiles, complètement fermé, interdit au commun des mortels, et gardé par la police: le block. Maintenant ce quartier est devenu le Las Vegas albanais.
On y a construit des buildings prétentieux, réuni les commerces et surtout les bars et restaurants. Le soir il y règne une animation absolument incroyable: tout le monde boit une verre aux terrasses (il fait chaud), et les voitures défilent sans cesse à la recherche d'un hypothétique parking, contradiction d'une population dont le niveau de vie est très bas. Pour vous donner une idée: la bière la moins chère est à 150 lek, un peu plus d'un euro, mais le salaire moyen, d'après Arman, est de 200-250 euros, et les loyers pas moins de 100 euros. Cette frénésie de vie de dépenses me laisse pantoise.
La présence d'Arman m'a permis de faire un tour nocturne, ce que je n'aurais pas fait seule, à tort d'ailleurs, parce que je n'ai pas trouvé l'ambiance glauque. Les petits trafiquants de téléphones et de cigarettes ont leurs quartiers de prédilection hors du block.
Nous sommes allés boire un verre en haut de la Sky Tower, plate-forme tournante permettant une vue panoramique. J'ai goûté un raki, à la grande désapprobation (muette, je l'ai vu dans ses yeux) d'Arman. Semblable à la tuica roumaine.
J'avais repéré de nombreux bouis-bouis vendant des grillades de kofte (ce que Sorin appelle des mici), et j'ai voulu y prendre le repas du soir. Deuxième désapprobation d'Arman, qui a déclaré que c'était trop gras. Il avait parfaitement raison, j'ai adoré ces petites choses à base de mouton, mais je l'ai regretté la nuit, très mauvaise digestion. Demain, régime, adieu les guinguettes à 2 euros, et retour aux restaurants de bon aloi.
Photos pas terribles, le soir, mon appareil ne vaut rien. La villa est celle de feu Enver Hoxha, qui sert toujours pour les réceptions officielles.





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